Lorsque l’on adopte un chien, qu’il soit un chiot curieux de tout ou un adulte anxieux ayant eu un début de vie difficile, créer un espace calme et faire quelques adaptations simples l’aide à se sentir plus en sécurité et réduit les risques de dégâts dans la maison — pensez aux accidents de propreté et aux mâchouillements liés à l’anxiété.
Préparer votre maison avant l’arrivée d’un chien assure une transition moins stressante, plus douce et plus sûre pour tous.
Adopter un chien est-il différent d’acheter un chiot ?
Adopter un chien ou acheter un chiot est une décision importante. Les deux représentent une grande responsabilité et beaucoup de travail.
Acheter un chiot auprès d’un éleveur réputé peut être tentant si vous souhaitez accueillir un animal sans passé compliqué. Cependant, les chiots ont souvent besoin de sorties hygiéniques beaucoup plus fréquentes, d’une sécurisation encore plus poussée de la maison (leur poussée dentaire provoque de nombreux mâchouillements) et de plus de surveillance.
Un chien de refuge avec un passé difficile peut nécessiter plus de soutien comportemental et de temps pour s’adapter, mais le voir s’épanouir est une expérience enrichissante. Si vous êtes un primo-adoptant, ouvrir votre foyer à un chien déjà en famille d’accueil vous permet de mieux connaître son caractère en environnement domestique et les ajustements que vous devrez faire pour répondre à son niveau d’éducation, d’énergie et à ses petites manies.
Conseils pour préparer votre maison à l’adoption d’un chien
Faire quelques ajustements dans votre maison dès le début prépare mieux votre chien au succès. Les chiens s’épanouissent avec la routine, et la prévisibilité aide à réduire le stress.
Aménagez un sanctuaire sécurisé
Créez une zone de « décompression » calme et peu fréquentée dans votre maison. Elle doit servir d’espace sûr où un chien de refuge peut se retirer, lui permettant d’observer son nouvel environnement sans être forcé d’interagir. Que ce soit dans une petite pièce ou une zone délimitée par une barrière, une cage ou un enclos, cet espace doit être équipé d’un panier confortable, de nourriture, d’eau, de tapis de propreté (si nécessaire) et de jouets.
Pour étouffer les bruits ambiants qui pourraient être effrayants ou déclencher des aboiements d’alerte, installez une machine à bruit blanc dans cet espace. Si le sanctuaire a des fenêtres, il peut être utile d’appliquer un film dépoli pour réduire l’exposition du chien aux passants, qui pourraient être perçus comme une menace.
Choisissez un endroit que vous n’aurez pas besoin de reconvertir en espace familial fonctionnel de sitôt. Bien que chaque chien s’adapte à son propre rythme, respectez la règle des 3-3-3 : les 3 premiers jours sont pour la décompression, où il peut sembler renfermé ou surstimulé ; les 3 premières semaines, il commence à s’habituer à votre routine ; après 3 mois, il commence à se sentir vraiment à l’aise et à montrer sa vraie personnalité.
Cet espace n’a pas besoin d’inclure une cage, mais il le peut si le chien est à l’aise avec et la considère comme un lieu sûr. Si votre chien montre des signes de détresse lorsqu’il est confiné derrière une barrière, consultez un éducateur canin adepte du renforcement positif ou votre vétérinaire pour obtenir des conseils sur la manière de l’y acclimater progressivement.
Sécurisez votre maison pour votre animal
À mesure que votre chien s’installe et explore son nouvel environnement, sa curiosité naturelle et son instinct de mastication peuvent prendre le dessus. Sécuriser et désencombrer votre maison aide à protéger vos meubles et accessoires précieux tout en gardant votre chien en sécurité. Gardez les objets comme les chaussures, les jouets d’enfants, les vêtements, la nourriture, les poubelles et autres tentations hors de sa portée. Il en va de même pour les câbles électriques, les médicaments et les plantes d’intérieur toxiques pour les animaux.
Pensez à choisir des produits de nettoyage sans danger pour les animaux plutôt que des produits chimiques agressifs. Veillez également à ne rien laisser traîner sur les comptoirs de cuisine pour ne pas encourager votre chien à y chaparder de la nourriture. Installez des barrières pour bloquer l’accès aux zones où vous préférez que le chien n’aille pas, afin de ne pas avoir à le guider constamment et pour éviter que de mauvaises habitudes ne s’installent.
Sécurisez votre jardin pour votre animal
Réparez votre clôture avant l’arrivée de votre chien et utilisez un verrou solide sur votre portail. Assurez-vous que votre aménagement paysager est adapté aux animaux. Certaines de vos plantes sont-elles toxiques pour les chiens ? Y a-t-il une barrière autour de votre piscine, de votre brasero ou de votre composteur ? Si votre chien aime creuser des trous, aménager un bac à sable désigné peut l’empêcher de saccager votre pelouse bien entretenue ou vos parterres de fleurs.
Que votre jardin soit clôturé ou non, il est plus sûr de surveiller activement votre chien lorsqu’il est à l’extérieur afin de prévenir ou d’interrompre calmement et de rediriger tout comportement indésirable (par exemple, aboyer, creuser, ingérer des objets inappropriés).
Investissez dans des articles d’enrichissement
Offrir à votre chien un exutoire pour son désir naturel de mâcher minimise les risques de dommages aux pieds de vos précieuses chaises anciennes, à la télécommande ou aux dangereux cordons électriques. Faites le plein d’articles d’enrichissement, notamment des tapis de léchage, des tapis de fouille, des jouets pour chiens résistants et des friandises à mâcher approuvées par les vétérinaires. Une astuce peu coûteuse et saine est de proposer une tête de laitue à déchiqueter. Ces types d’enrichissement peuvent aider un chien à évacuer le stress et constituent d’excellentes activités calmes.
Protégez vos sols et vos meubles
Procurez-vous des produits qui peuvent protéger votre maison contre les tas de poils d’animaux, les griffures et les taches d’urine. Un aspirateur pour poils d’animaux avec un filtre HEPA, des détachants et désodorisants à base d’enzymes et des tapis de passage sur vos parquets polis sont des investissements utiles.
Foire Aux Questions
L’adoption d’un chien est-elle gratuite ?
Bien que les associations de protection des animaux demandent toujours des frais d’adoption, les montants varient généralement de 150 € à 350 €. Cependant, les frais d’adoption sont invariablement inférieurs au coût d’achat d’un chiot chez un éleveur réputé, et vous savez que l’argent va à une bonne cause.
Quel âge faut-il avoir pour adopter un chien ?
En général, les adoptants doivent avoir au moins 18 ans. La plupart des refuges évaluent également le mode de vie, l’expérience, la configuration du domicile, la compatibilité familiale et le temps disponible d’un adoptant potentiel lors de l’examen des dossiers.