Covid-19 : comment soulager les effets secondaires du vaccin naturellement ?

Covid-19 : comment soulager les effets secondaires du vaccin naturellement ?

Bien qu’elle soit efficace contre les formes sévères de la Covid-19, la vaccination s’accompagne souvent d’effets secondaires assez contrariants. Douleur au bras, courbatures, réaction cutanée, gonflement au point d’injection, maux de tête, fatigue, fièvre et frissons, douleurs articulaires, douleurs musculaires ou encore troubles digestifs… Pour apaiser ces désagréments, il est recommandé de prendre du paracétamol mais certaines plantes aux vertus apaisantes peuvent aussi vous aider. Découvrez-les dans cet article.

En cas de douleur dans le bras

douleur au bras

La douleur au bras est l’un des effets secondaires les plus courants après la vaccination contre la Covid-19. Pour la soulager, la solution la plus simple et la plus efficace est l’application locale d’huiles essentielles antalgiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques et décontracturantes, telles que le laurier noble (Laurus nobilis), la lavande vraie, (Lavandula angustifolia) et l’eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora). Il est recommandé de prendre ces trois huiles essentielles à raison de 25 gouttes chacune à diluer dans 3 ml d’huile végétale de noyau d’abricot. Appliquez 3 à 4 gouttes de ce mélange sur la zone douloureuse en massage doux jusqu’à pénétration complète. Puis, renouvelez l’application 4 à 6 fois par jour pendant 48h, le délai nécessaire pour que les douleurs disparaissent en général.

Attention : cette synergie (dosage et huiles essentielles) est adaptée à l’adulte hors femme enceinte et allaitante et l’enfant à partir de 10 ans. A ne pas utiliser en cas d’asthme ou d’épilepsie.

En cas de maux de tête, de courbatures ou d’état grippal 

Le sureau noir

L’une des plantes à privilégier pour ces symptômes c’est le sureau noir (Sambucus nigra), Elle a le grand avantage d’avoir un rapport bénéfice/risque très favorable en étant très facile d’emploi. Elle est d’ailleurs traditionnellement utilisée pour soulager les symptômes du rhume, en cas de syndrome grippal. Elle permet de lutter contre la fièvre, ce qui est très intéressant dans le cas du vaccin contre le SARS-CoV-2 car c’est l’un des effets secondaires les plus fréquents. 

Le sureau noir est à consommer en infusion : 10g pour 200ml d’eau à prendre 3 fois par jour pendant la durée des symptômes. 

II est également possible d’utiliser le sirop de baies de sureau noir qui est délicieux et que vous trouverez facilement en pharmacie ou chez les herboristeries. 

Attention : le sureau noir est à utiliser chez l’adulte hors femme enceinte et allaitante, et sur avis médical en cas de maladie auto-immune et de traitement immunosuppresseur. Ne pas utiliser en cas d’allergie.

Les huiles essentielles anti-inflammatoires

En complément, il est aussi recommandé d’utiliser des huiles essentielles à visée antalgique et anti-inflammatoire qui vont permettre d’atténuer la symptomatologie douloureuse associée. C’est le cas des huiles essentielles de laurier noble et d’épinette noire. Le laurier noble est aussi immunomodulant donc il rééquilibre le système immunitaire stimulé par la vaccination ce qui permet d’aider à tempérer les effets secondaires. 

Comment les consommer ?

  • Mélangez 25 gouttes de chaque huile essentielle dans 3 ml d’huile végétale de noyau d’abricot ou autre huile végétale. 
  • Placez la préparation dans un flacon en verre teinté pour la conservation.
  •  Appliquez sur le thorax ou sur le dos, 5 gouttes de la préparation six fois par jour jusqu’à ce qu’elle pénètre bien dans la peau.  

Attention : ces huiles essentielles sont réservées à l’adulte et l’adolescent, hors femme enceinte, allaitante et nécessite un avis médical en cas d’asthme ou d’épilepsie.

En cas de diarrhée

La ronce

S’il s’agit d’une diarrhée secondaire au vaccin et pas une diarrhée infectieuse comme lors d’une gastro-entérite ou d’une intoxication alimentaire, on utilise les plantes riches en tanins qui ralentissent le transit et calment la diarrhée en favorisant le retour à un transit normal. La ronce (Rubus fruticosus) a justement la particularité d’être très riche en tanins, ce qui lui confère ses vertus anti-diarrhéiques. 

On peut associer à la ronce, la mélisse (Melissa officinalis) et la camomille matricaire (Matricaria recutita). Toutes deux antispasmodiques et carminatives, elles soulagent donc les douleurs abdominales, les ballonnements et les gaz. 

Il est recommandé de mélanger 10g de feuilles de ronce, 10g de feuilles de mélisse et 10g de fleurs de Camomille matricaire et d’en préparer une infusion à boire tout au long de la journée.

Petite astuce : prenez soin d’arrêter la consommation de cette infusion dès que le transit s’est normalisé. En complément, consommez des compotes de pommes, de coings et de myrtilles ou des myrtilles séchées qui sont très efficaces contre les diarrhées).

Attention : si la diarrhée est importante, n’oubliez pas de vous hydrater en apportant des minéraux et oligo-éléments. En parallèle à l’infusion, buvez un bouillon salé ou tournez-vous simplement vers des solutés de réhydratation orale disponibles sans ordonnance en pharmacie. Ils sont habituellement recommandés chez le nourrisson mais peuvent également être utilisés par tous, adultes inclus. 

L’huile essentielle de basilic

Votre diarrhée s’accompagne de douleurs abdominales plus ou moins intenses ? Les spécialistes recommandent dans ce cas de se tourner vers l’huile essentielle de basilic tropical (Ocimum basilicum), qui est une huile essentielle antispasmodique puissante, en raison de sa richesse en méthylchavicol. 

Voici le mode d’emploi :

  • Mélangez 2 gouttes d’huile essentielle de basilic tropical dans une petite cuillère à café d’huile végétale. 
  • Massez-vous le ventre dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, c’est-à-dire dans le sens inverse du transit. 

Attention : cette huile est réservée à l’adolescent et à l’adulte. Elle est par contre proscrite en cas de maladies hépatiques, de traitement anticoagulant ainsi que pour la femme enceinte et allaitante.

En cas de nausées et vomissements

La mélisse

La mélisse (melissa officinalis) est très efficace contre les nausées et les vomissements car elle possède des effets apaisants tout en étant digestive et antispasmodique. 

Vous pouvez la boire en infusion ou l’acheter sous forme d’extrait de plantes fraîches standardisées à raison de 5 ml 2 à 3 fois par jour. 

Attention : cette plante n’est pas recommandée aux personnes sujettes à une hypothyroïdie ou un glaucome. 

Le gingembre

C’est connu : le gingembre aide à apaiser les troubles digestifs dont les nausées. Il est à consommer en infusion sous forme de poudre. Il suffit d’une demi cuillère à café par tasse.

Les huiles essentielles anti-émétiques

À ce cocktail, vous pouvez ajouter des huiles essentielles comme celles de gingembre , de citron et de menthe poivrée.  

Comment les consommer ?

Inhalez les arômes directement au flacon à chaque fois que de besoin. Si les nausées sont intenses, on met une goutte d’huile essentielle de gingembre, de citron ou de menthe poivrée sur un comprimé neutre ou une petite cuillère de miel, par voie orale. 

Mise en garde concernant la consommation en inhalation

Les huiles essentielles de citron et de gingembre sont utilisables par tous, adultes, enfants, femmes enceintes et allaitantes inclus. Par contre, l’inhalation de l’huile essentielle de menthe poivrée est à proscrire chez la femme enceinte, allaitante ainsi que l’enfant de moins de 7 ans. 

Mise en garde concernant la consommation par voie orale

  • Pour la menthe poivrée : à réserver à l’adulte et l’adolescent hors femme enceinte allaitante.
  • Pour le citron : utilisable chez l’adulte, l’enfant, l’adolescent, la femme enceinte après 3 mois. Ne pas s’exposer aux rayons UV dans les 8 heures.
  • Pour le gingembre : à réserver à l’adulte, hors femme enceinte et allaitante, et à l’enfant à partir de 7 ans. Sur avis médical en cas d’asthme. A ne pas utiliser en cas de traitement anticoagulant.”

En complément : l’acupression

En cas de nausées, vous pouvez en plus des infusions, tenter l’acupression. “La stimulation du point P6 appelé « Nei Guan », qui est le point de référence du traitement des nausées et vomissements en médecine traditionnelle chinoise. Il est situé sur la face interne des avant-bras, à trois travers de doigts du pli de flexion du poignet. Faites une stimulation manuelle avec le pouce sous forme de pression que l’on maintient pendant 2 minutes, puis relâchez et recommencez.

En cas de fatigue

Les huiles essentielles calmantes

Là aussi, les huiles essentielles de laurier noble et d’épinette noire se révèlent efficaces contre la fatigue engendrée par la vaccination. La synergie des huiles essentielles proposée précédemment agit également sur la fatigue notamment avec l’huile essentielle de petit grain bigarade qui est calmante, apaisante et sédative : elle favorise un repos et un sommeil réparateur. Quant à l’épinette noire, outre les vertus anti-inflammatoires, c’est une huile tonifiante, revitalisante générale donc elle est bien adaptée en cas de fatigue.

Attention : l’huile essentielle d’épinette noire est à réserver à l’adulte et l’adolescent, hors femme enceinte et allaitante. Elle est utilisable sur avis médical en cas d’asthme ou d’épilepsie.

La schisandra de Chine

En cas de fatigue passagère suite au vaccin, on peut se tourner vers les plantes adaptogènes en particulier la schisandra de Chine (Schisandra chinensis). Tonifiante, la schisandra est une plante qui soutient les grandes fonctions de l’organisme et aide à passer le cap de la fatigue passagère. Elle a aussi des vertus hépatoprotectrices et dépuratives. C’est un bon choix, en particulier si vous avez des antalgiques pour encadrer la vaccination comme du paracétamol. Le côté dépuratif de la schisandra va nettoyer le foie et soutenir ses fonctions après l’agression subie par les traitements médicamenteux.

Comment la consommer ?

Vous la trouverez sous forme de poudre de baies séchées. 1g deux fois par jour, à poursuivre pendant au moins 4 semaines.

Attention : cette plante est réservée à l’adulte hors femme enceinte et allaitante et sur avis médical en cas d’hypertension artérielle, de maladie rénale, de diabète et de maladies auto-immunes. Elle est contre-indiquée en cas de glaucome, d’ulcère gastro-duodénal, de gastrite. 

L’Ashwagandha

Une autre plante intéressante en cas de fatigue : l’Ashwagandha, (Withania somnifera). Pour cause, elle partage les vertus tonifiantes et revitalisantes de la schisandra mais elle a en plus la caractéristique d’améliorer le sommeil en facilitant l’endormissement : elle favorise un sommeil réparateur et de qualité. Elle est donc un bon choix si la personne, malgré la fatigue ressentie, a des troubles du sommeil.

Comment la consommer ?

Vous pouvez acheter de la poudre de racines séchées : 3g deux fois par jour pendant au moins 4 semaines.

Attention : l’Ashwagandha est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes et nécessite un avis médical en cas de dysthyroïdies et de maladies auto-immunes.

Que faire en cas d’effets secondaires graves ?

Comme le recommande Vaccination Info Service, un service géré par le ministère de la Santé et Santé publique France, vous devez consulter rapidement votre médecin si après l’injection du vaccin, vous êtes sujet à des difficultés respiratoires, des douleurs dans la poitrine, un gonflement des jambes, une douleur persistante au niveau du ventre, un mal de tête sévère ou une vision trouble ou l’apparition de petits points rouges au niveau de l’injection . En cas d’effets secondaires graves ou inattendus et une fois pris en charge par un professionnel de santé, vous pouvez déclarer ces désagréments sur le site du ministère.